La playlist VIP par Bertrand Belin

Bertrand Belin

J’ai découvert Bertrand Belin il y a quelques années avec des amis en première partie d’un certain Mathieu Boogaerts. J’avais vraiment beaucoup apprecié son univers et ses chansons. Depuis son troisième album solo « Hypernuit » est sorti en 2010 et a été unanimement reconnu par la critique et il a d’ailleurs reçu le prix Grand prix du Disque de l’Académie Charles-Cros 2010.
Voyons voir ce qui l’a inspiré.

Sa playlist VIP :

  • « Quand on est troufion » – Le baron Emmanuel Le Menuet de la Jugannière : C’est une chanson d’enfance. C’est un ami de regiment de mon père. Un type qui avait une plume assez acérée, assez rigolote. C’est une chanson d’armée. En afrique il avait écrit quelques chansons censées faire rire la chambrée. Et mon père avait récuperé le manuscrit un peu jauni de cette chanson. Quand j’étais petit je savais où il se trouvait, dans un tiroir. Et j’allais le regarder. ça me fascinait. « Quand on est troufion on ne fait pas de manières. Une bande de couillons dans une garçonnière. » C’est une chanson paillarde.
  • « Chanson Pour L’Auvergnat » – Georges Brassens : Plus tard quand j’ai commencé à jouer de la guitare, mon père me mettait un pistolet sur la tempe pour que je chante du Brassens. J’avais appris l’auvergnat qui était un peu plus à ma portée que les autres. Et dès qu’un copain arrivait à la maison je devais sortir ma guitare pour la chanter. Alors que je n’ai pas le souvenir d’avoir eu des disques de Brassens à la maison.
  • « Les Nocturnes » – Damia et « Les Roses Blanches » – Sylva Berthe : Ma mère avait acheté au marché plus tard un disque de reprises « Nos chansons de nos 20 ans ». C’était des chansons d’avant guerre avec Damia, Fréhel, etc… Et parmi ces chanteuses il y a deux chansons qui m’avaient marquées. Les roses blanches je l’entendais à Nantes chez ma grand mère car elle écoutait pas la même radio que mes parents. Et le dimanche il y avait systématiquement cette chanson.
  • « Oxygène » – Jean Michel Jarre : Après il y a eu la période ou Jean Michel Jarre nous apprenait la science et le futur avec des synthétiseurs. Ces grands tubes des années 80. C’est une période marquante de l’enfance. Quand mes parents avaient reçu une chaîne stéréo elle avait été livrée avec un disque de Jean Miche Jarre. C’était censé montrer les capacités incroyables de cette chaîne stéréo.
  • « Let’s Go Crazy » – Prince : Un jour j’écoutais la radio et je suis tombé sur un morceau que j’ai adoré. J’ai vite enregistré sans savoir pendant longtemps de qui c’était. J’étais complètement fou de cette chanson. Je l’ai écoutée des mois et des mois. C’était une version live.
  • The Doors : Un jour j’ai trouvé une cassette dont l’inscription était effacée. Je l’ai écoutée en boucle. J’ai saoulé mon grand frère avec ça car lui n’écoutait que du rockab’. Il me disait c’est nul ton truc comment ça s’appelle. Et comme je ne savais pas j’avais inventé un nom en anglais. Et en fait c’était Les doors. J’avais 13 ans.
  • « Trying To Get To You » – Elvis Presley : Après j’ai découvert les grandes chansons d’Elvis sur son premier album en 1956, que mon frère écoutait beaucoup. C’est une chanson mid tempo où il chante merveilleusement bien.
  • « La Fille Du Coupeur De Joints » – Hubert Felix Thiéfaine : Quand j’avais entre 14 et 16 ans j’écoutais Thiéfaine aussi. Quelques une m’avaient marqué et me faisaient assez peur. Car musicalement c’était assez audacieu. Du coup c’était très nourrissier pour un adolescent. C’était la grande mode du pétard alors qu’à l’époque en bretagne c’était pas très démocratisé. A l’époque on délirait bien en écoutant Thiéfaine. Il avait un environnement sonore assez fouillé assez iconoclaste. Et une poésie assez inopérante mais faite de néologismes, de vocabulaire emprunté à des dos de boîtes de médicaments, à des tragédies grecques. C’était un mélange un peu fourre tout. Mais qui chez moi produisait des effets à l’époque.
  • Robert Johnson : Ensuite j’écoutais des vieux blues avec un copain rencontré à Paris. Robert Johnson en particulier. J’ai découvert la musique américaine, du mississipi.
  • « La porte en arrière » – Marc & The Boiled Crawfish : Et puis j’ai écouté aussi de la musique cajun. C’est une chanson en français de la Louisiane. Avec un emploi du français délicieu. Complètement éloigné de la façon dont on parle aujourd’hui notamment en France ou au Québec ou en Belgique. Mais en Louisiane il y a un emploi de la langue française qui est merveilleusement abîmé et réinventé.
  • « Le Bruit Blanc De L’été » – Dominique A : C’est parmi les plus récentes chansons que j’aime et que j’écoute en ce moment.
  • « Rock Bottom Riser » – Smog : ça ça appartient à un autre temps. Il s’est passé 20 ans entre les deux.

Session live Le transistor « Hypernuit » :

Bertrand Belin sur le web :

Son site officiel

Concerts :

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