La playlist VIP par Epsylon

Les artificiers vendéens, adeptes des pétards pop-rock celtique, jonglant avec les guitares saturées et les instruments traditionnels, sont ouverts aux quatre vents, comme le prouve leur sixième album, Six, sorti en avril dernier. Nouvelle démonstration avec la playlist de deux de ses membres : Antonin Martineau (basse, claviers) et Manu de Nars (guitare).

La playlist VIP :

Antonin

  • « Plainsong » – The Cure : C’est le groupe qui a tout déclenché chez moi, notamment l’envie de jouer de la basse, particulièrement ce morceau qui m’a pris aux tripes dès la première écoute. Un cadeau de mes parents pour mes treize ans. Ce qui est fou, c’est que je ressens encore à la même émotion qu’en 1989, lorsque je l’écoutais sur K7.
  • « Scandale mélancolique » – Hubert-Félix Thiéfaine : J’ai pris une claque en me penchant sur le texte, même si cela m’était déjà arrivé sur ses autres albums. Marier aussi bien la pop, le rock et la poésie, un peu comme la faisait Léo Ferré avant lui, c’est très inspirant, surtout lorsqu’on désire écrire ses propres chansons. C’est incontestablement le chanteur français pour qui j’ai le plus d’admiration !
  • « La pluie qui tombe » – Daniel Darc : J’ai découvert Darc quelques années après la sortie de l’album Crève-cœur, dans lequel figure ce titre. À mes yeux, c’est le chanteur qui arrivait le mieux à faire passer ses émotions dans une chanson. En l’écoutant, on ressent la fragilité du bonhomme… Paix à son âme.
  • « Decades » – Joy Division : La voix de baryton de Ian Curtis nous plonge dans les abîmes du désespoir, où il est si bon de se perdre. Ce morceau et ce groupe m’ont beaucoup influencé dans la manière de concevoir la musique, d’écrire des choses simples et intenses à la fois.
  • « Non non non non (je ne suis plus saoul) » – Miossec : Découvert aux Eurockéennes de Belfort. Un son un peu nouveau et frais dans le paysage français de l’époque. Ça sonnait bien rock même sans batterie et avec des instruments acoustiques, sans oublier la sensibilité des textes.

Manu

  • « Beat it » – Michael Jackson : Premier émoi musical dans mes souvenirs les plus lointains. J’étais très jeune et ma mère avait fait réparer sa platine vinyle. Le visuel de la pochette de Thriller nous a tout de suite intrigués, mon frère et moi. Dans cette chanson, j’ai tout de suite aimé le rythme, la mélodie, les guitares… Je ne m’en lasse pas.
  • « Snake eyes » – Mumford and Sons : J’ai découvert ce groupe lorsque j’ai intégré Epsylon en 2016, je ne comprends toujours pas comment j’ai pu passer à côté ! Ce morceau représente tout ce que j’aime dans la musique : un sens de la mélodie prononcé, des arrangements remplis d’émotions et une progression dans la chanson qui nous emporte.
  • « Ready to start » – Arcade Fire : J’ai découvert ce groupe à Rock-en-Seine en 2010. Le combo a ouvert le concert avec cette chanson, j’ai tout de suite été emporté par leur attitude, leur énergie… Le concert s’est terminé sous la pluie, tout le matériel a été bâché à la hâte, mais ils sont quand même revenus pour jouer en acoustique, sous les trombes d’eau. Cette générosité m’avait beaucoup touché.
  • « Someday » – The Strokes : Mon groupe préféré. Cette chanson est issue de leur premier album, Is this it (2001). À l’époque, les Strokes représentaient le renouveau du rock et redéfinissaient le cool : perfecto, slim, Ray-Ban… Je suis fan absolu du chanteur, Julian Casablancas, de sa nonchalance couplée à son charisme.
  • « Comment est ta peine ? » – Benjamin Biolay : Je suis très admiratif de son travail, j’achète tous ses disques depuis Trash yéyé. J’admire les artistes qui ont le sens de la mélodie, et celle de cette chanson est parfaite. Les arrangements de cordes sont magnifiques, sa voix et sa nonchalance se rapprochent de Julian Casablancas, dont il est lui aussi un grand fan.

Le clip « Norma » :

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