La playlist VIP par Doriand

Doriand

J’ai découvert Doriand lors de la sortie de son 3ème album « Le grand bain » pour un showcase. Il était d’ailleurs accompagné par un certain Peter Von Poehl. J’avais adoré l’univers.
Après une longue attente, il nous revient avec un nouvel opus « Lieu-dit » sorti hier. On y retrouve sa pop joyeuse, entraînante, culinaire, personnelle… Une très belle réussite qui valait bien ces années d’attente. Ce temps était semble-t-il nécessaire pour comme un magicien poser le doigt sur ces chansons comme il nous l’explique.
Et peut être qu’un jour si mon chat ne me perds pas mon billet, je verrai Doriand sur scène.

La playlist VIP :

  • « Main dans la main » – Elli & Jacno : C’est le premier 45T que j’ai acheté. J’ai même acheté ça avant Chantal Goya ou en même temps. C’est une chanson que je réecoute aujourd’hui, que j’adore. Les mélodies faussement naïves m’ont accompagnées. ça fait parti de mes influences. Je suis vraiment un enfant de la pop 80. Et le premier contact avec cette pop c’était avec cette chanson. C’est un peu ma madeleine de Proust. Je me revois vraiment entrain d’écouter cette chanson à la campagne chez ma grand mère dans les vignes, là où j’ai écris mon nouvel album d’ailleurs. J’écoutais ça sur un mange disque.
  • « Sugar Town » – Nancy Sinatra : C’est une chanson qui est ultra pop. C’est pas sa plus connue. C’est une de celle qui m’a cueillit, pour le côté mélodique très pop. Et la pochette est incroyable. Elle est en maillot de bain. J’adore cette chanson.
  • « Venus as a boy » – Björk : J’ai pensé au premier album de Björk. Je suis pas un grand fan de Björk sur la durée. Mais la chanson « Venus as a boy » me rappelle mon arrivée à Paris. J’arrivais de Bordeaux. J’étais étudiant. J’avais 20 ans. Et j’étais en voiture avec des amis. Et un samedi soir sur un coup de tête on est allé aux folies Pigalle. Et dans la voiture on a écouté tout le trajet cet album. Et donc cette chanson me rappelle ce sentiment de partir à l’aventure comme ça. Je connaissais pas encore Paris. C’était quelque chose de très adolescent avec cette musique qui nous accompagne.
  • « Upside Down » – Diana Ross : C’est une chanson disco, j’ai même envie de dire soul. Car finalement le disco vient de la soul. C’est pour moi la chanson que j’entends régulièrement à la radio et sur laquelle je ne peux pas zapper. C’est la chanson du samedi soir mais moi c’est ma chanson de tous les jours. Elle me ramène à mon enfance, mais aussi à mon adolescence, mais aussi à ma jeunesse. Elle m’accompagne. Le son ne vieillit pas. C’est intemporel. Ca reste terriblement sexy. L’énergie de cette chanson est contagieuse.
  • « Singing in the shower » – Rita Mitsouko et les Sparks : Les Sparks viennent de cette période électro post punk dont je parlais avec Jacno. Tout ça fait parti d’une grande famille. Cette collaboration avec les Rita est incroyable. J’adore cette chanson. Finalement j’ai mis que des chansons assez gais. C’est des chansons contentes, comme dirait mon fils. Un jour je lui ai fait écouter une chanson triste et il m’a dit « Oui j’aime bien les chansons tristes mais je préfère les chansons contentes ».
  • « Going to where Tea-Tress are » – Peter Von Poehl : J’ai toujours fait de la musique avec des gens qui étaient ou qui sont devenus des amis. J’ai travaillé avec Marc Collin, les Valentin, Keren Ann, Mika, Peter Von Poehl pendant 8 ans. C’est un rapport très affectif à la musique. Je ne sais pas travailler autrement. J’ai un rapport très paysan à la musique, assez ancré, assez planqué. Je fais de la musique de manière familial, très amical. Et donc cette chanson est le premier titre qui a fait connaître Peter. J’ai commencé à bosser avec lui à partir de mon deuxième album sur les concerts. Je l’ai piqué à Bertrand Burgalat. Et on ne s’est pas quitté ensuite. Ensuite on a fait un album pour Lio
  • « Dans les bras d’un enfant » – Lio : On l’a écrite avec Peter. C’est une des chansons les plus troublantes. Car je ne maîtrise pas encore tout à fait ce qu’elle raconte. Je sais ce qu’elle raconte, mais je pense qu’elle va plus loin que ce que je pense. Psychologiquement elle est très perturbante. Elle peu perturber une femme qui l’écoute. Elle a fait pleurer Lio. Elle peut toucher un point très intime chez les femmes. Lio n’en revient toujours pas que ce soit un homme qui l’ai écrite. J’ai le sentiment que les chansons elles existent déjà et qu’il faut les faire apparaître comme un magicien. Il faut poser le doigt dessus… C’est pour ça que par moment on a le sentiment qu’elle nous échappe. Et je suis comme un comédien. Je me mets dans la peau de l’autre quand j’écris pour les autres. Bizarrement j’écris souvent pour les femmes ou les hommes assez féminins comme Julien Doré avec une barrette, ou Mika. Ce sont des hommes qui n’ont pas de problème avec leur féminité. Je serais bien incapable d’écrire pour des chanteurs complexés par leur part de féminité.
  • « Lay your head down » – Keren Ann : J’ai un rapport très fraternel avec elle, on a fait plein de choses ensemble. C’est difficile d’isoler une de ses chansons. Elle a la particularité d’être une chanteuse d’album. C’est un climat qu’elle instaure. « Lay your head down » c’est comme si elle avait toujours existé. C’est comme un standard. Je peux l’imaginer chantée par Franck Sinatra il y a 40 ans. Et je peux l’imaginer chantée par le crooner dans 40 ans, peut-être Justin Bieber ?! Elle est d’une fluidité et d’une justesse dans les propos, les sentiments. J’aime beaucoup.
  • « Save me » et « You do » – Aimee Mann : C’est une chanteuse qu’on ne connaît pas très bien. Et je la trouve habitée. J’ai beaucoup écouté le disque « Bachelor N°2 » avec Peter Von Poehl. Il me rappelle vraiment la neige et les reines qui courent dans la neige. Et le petit studio planqué dans la forêt. C’est vraiment Walt Disney.
  • « Latitudes » – Ollano : J’avais mis en contact Elena Noguerra et Marc Collin en 96 pour cette chanson. J’adore cette chanson. C’est avec un sample de Julie Langdon que j’adore aussi. Tout ça ça accompagne ma vie. C’est mes débuts. J’avais « Au diable paradis » qui sortait en même temps. On était vraiment en phase avec Philippe Katerine aussi. On démarrait tous en même temps. On était signé par la même personne par le label Rosebud. Et c’est Marc Collin qui sort mon album aujourd’hui. La boucle est bouclée.

Le clip « Ici » :

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